Les couvre-casques de la Wehrmacht

Les Couvre-Casques de la Wehrmacht

3. Remarques sur les copies.

4. Photos sur le terrain.

En préambule, je tiens à remercier par avance les collectionneurs et sites de vente pour l'utilisation des images (sans leur avoir forcement demandé la permission, en espérant qu'ils voudront bien m'en excuser) ainsi que les différentes aides fournies par des collectionneurs passionnés.

Généralités

Afin de renforcer la camouflage du soldat, la fabrication et la mise à disposition de couvre-casques (Tarnhelmüberzug ou Tarnüberzug) pour l’armée de terre et de l’air (Heer & Luftwaffe) est venu compléter l’effet camouflant de la zeltbahn (ou toile de tente individuelle) M31. Cela a été produit tardivement (entre 1942 et 1943 car il faut noter que l’organisation de la Waffen SS disposait déjà de cet accessoire depuis les années 1936.

Ce couvre-casque repose sur une face avec le modèle de camouflage Splittertarn (appelé aussi “camouflage à éclat” ou aussi “Splinter A”) tandis que l’autre face est blanche.

Il permettait ainsi de servir le camouflage printanier / estival et hivernal pour le théâtre européen.

Il est composé de 5 parties.

Il faut noter qu’il s’agit d’un et un seul tissu et non pas la juxtaposition de deux tissus de teinte différente.

La face camouflée dispose de 7 brides (ou passants) de tissus cousues destinées à pouvoir recevoir des moyens de camouflage complémentaires (herbe, pailles, etc..). Ces brides sont cependant “fragiles”.

Ce couvre-casque s'adapte aussi bien sur les casques modèle 35, que 40 ou 42. Afin de sécuriser sa tenue; il dispose d’un lacet de serrage. Ce dernier peut être blanc, camouflé ou gris. Le critère de sa couleur n’est en aucun cas un moyen de détecter une copie comme le veut une certaine légende entre collectionneurs.

Pour détecter les copies (qui sont nombreuses), le premier réflexe consiste à s’assurer que la confection est en 5 parties puis d’examiner la trame du tissu (dit à chevron, en coton). Il suffit de l’observer dans les photos ci-dessous. Il faut ensuite observer les contre-coutures (face hiver) des brides de camouflage.

Les couvre-casques sont dotés - mais pas systématiquement) d’un code fabricant en clair ou codé sur la face hiver près du cordon de serrage. Il faut noter que des tampons additionnels (après guerre) sont parfois observés, traces de passage, le plus souvent, par les costumiers (servant le monde du cinéma à l’Est ou en Europe).

Le tissu utilisé est relativement fragile et explique que les exemplaires utilisés sur le terrain souffrent de déchirure quand ils sont trouvés et portent souvent des traces de rouille liées à l’oxydation du casque sur lequel ils ont passé un grand nombre d'années (artifice parfois utilisé à outrance sur certaines copies). Ceci explique la relative rareté de cet accessoire.

Il semble qu’il y ait eu aussi des couvre-casques uniformément blancs sur les deux faces..

Face camouflée Splnter (cliquer pour agrandir)

Face camouflée blanc (cliquer pour agrandir)

Codes fabricant

A part ceux dont le nom est écrit en toutes lettres, les autres codes utilisés doivent correspondre à des codifications dont je connais pas, à ce jour, les correspondances avec les fabricants et usines d'époque. Vous trouverez ci-dessous, les différents exemples rencontrés (notez la police utilisée qui peut être parfois être très mal reproduite - à ce jour - sur les copies).

Cliquer sur les images pour agrandir.

Code B.Rawe & Co (ville de Rheda en Rhénanie-du-Nord-Westphalie - Allemagne)

Code Cantz & Ziegler, (ville de Stuttgart - Allemagne)

Code Str Werk Fisher Strassburg M42 (Strasbourg, France)

Code I9

Code 419

Code 430

Code 543 M42

Code 544 / 42 X

Code R 6283

Code Reich Lindenberg

Code Schneider & Hesse, (ville de Hanovre, Base Saxe - Allemagne)

Code SS 204

Code SS 405

Code SS 408

Code SS 421

Code SS 609

Code SS 4829 (repassé par le costumier de Pathé Cinéma)

Code SS 03208

Code SS 03210

Code SS 03212

Code SS 03213

Code W Lago W (Wien - Autriche)

Code Wäschefabrik Augsburg M41 (Wäschefabrik Augsburg, F.&K. Oelkrug Augsburg, Bavière - Allemagne)

Remarques sur les copies

Attention à ne pas confondre avec les couvre-casques suisses ou allemands après guerre.

Par ailleurs, à moins de découvrir soit même - et sans aucun doute possible - dans un grenier d’une vieille maison abandonnée, les couvre-casque dits “terrain” constitués de simple toile de zeltbahn plus ou moins bien cousue, avec cordon de serrage en en corde ont toutes les chances d’être de simples copies (au mieux pour les reconstitueurs et, au pire, pour tromper le collectionneur naïf).

Photos sur le terrain

L’observation du port du couvre casque (que ce soit pour la Heer ou la Luftwaffe) n’est pas rare. Pour preuve, les photos ci-dessous (cliquez sur celles-ci pour les agrandir):

Il est intéressant de noter que, parfois, la Wehrmacht a utilisé des couvre-casques de la Waffen-SS

Ainsi que son contraire:

Tout autant que par les armées alliées:

On remarque sur les photos d'époque, d'autre type de camouflage des casques.

Outre la peinture de ces derniers (en fonction du terrain et de la saison), le "bétonnage", l'usage de moustiquaire (réglemetaire), de couvre-casques fabriqués par le tailleur local ou plus ou moins improvisés ou encore ce qui semble être le modèle initial, sans bride de camouflage sont utilisés. Les différentes photos ci-dessous illustrent ces constats:

En cours de construction

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