Les modèles pour la Luftwaffe
En
plus de la dotation des célèbres signaleurs Heer et LP 42, les corps
d’armées de la Luftwaffe et de la Kriegsmarine sont équipés
de modèles bien distincts.
Ces derniers, toujours en calibre
26.5 mm pour la plupart, peuvent être mono canon ou double canons, c’est
d’ailleurs ce qui fait leur originalité en plus de leur relative très
faible production.
La Luftwaffe, armée de l’air
allemande, est en pleine expansion depuis la Grande Guerre.
En
effet, de par sa diversité et l’importance de ses appareils et de son
personnel, elle devient dès le second conflit mondial, l’armée de
l’air la plus puissante au monde.
Elle
a d’ailleurs contribué énormément à certaines victoires. Ainsi fort de sa
première expérience durant la guerre d'Espagne, la Luftwaffe fut équipée
de pistolets signaleurs qui lui fût propre. Il fût élaboré en 1936 et fût
désigné Fliegerleuchtpistole Modèle 'L'.
Le
premier des signaleurs qui est le plus souvent rencontré à été produit par
Krieghoff.
Dénommés
pistolet lance-fusées L,
il se voit muni de deux canons. Sa carcasse, en alliage de couleur grise ou
noirâtre comporte des plaquettes de crosse en bakélite noire. Il est doté d'un
système de canons basculant. Son ouverture s'effectue en manœuvrant le
levier se situant devant le pontet. Il dispose d'un levier, sur le dessus de
l'arme, à l'arrière des canons, permettant la sélection du percuteur et d'un
levier de sécurité sur le flanc gauche.
Ce
pistolet lance fusées est très évolué et permet de tirer à volonté, par
l’un ou l’autre des canons voir les deux, grâce à un sélecteur.
Il
dispose de deux détentes.
A
l'instar du PLF modèle Heer, le modèle L dispose de deux ergots qui, sous une
apparence identique, ont cependant une signification différente. En effet, si
l'ergot est apparent (et qu'on peut le "sentir" au toucher), il
indique l'armement du percuteur et la tension interne du ressort. Il ne
signifie en aucun cas, qu'une cartouche est engagée dans le chambre (signification
de l'ergot du modèle Heer).
Il
faut noter qu'il est composé de plus de quatre-vingts pièces, dont certaines
nécessitent un outillage spécial pour le montage et démontage. Par conséquent,
ces deux opérations sont déconseillées à qui ne dispose pas d'une certaine
expérience d'armurier.
Au
cours de la guerre, les plaquettes de crosse initialement en bois seront
ensuite réalisées en bakélite.
Concernant les marquages, le n° sur le flanc gauche 24483 correspond au numéro de commande de cette arme. Il peut être précédé des deux codes suivants:
- FL
pour Flieger (ou aviateur)
- LN
pour Luftwaffennachrichtentruppe (service de transmission de l'armée de l'air).
Sur
le flanc droit se situe le numéro de série de l'arme.
Les différents fabricants de ce
type de PLF sont les suivants (il faut noter que le code de certains d'entre
eux ont changé durant le conflit):
Fabriquant |
Code et nombre de pièces
produites |
Emil Eckholdt |
22.800 pièces
produites avec le code ECKO et 4.500 avec le code ojr |
August Menz |
3.000 pièces
produites avec le code AM |
Sander |
355 pièces
produites seulement |
Gustav
Bittner Werke |
5.500 pièces
produites avec le code GBW et 9.500 avec le code gpt |
Heinrich
Krieghoff |
100 pièces
produites avec le code HK et 38.000 avec le code fzs |
Hugo Eckholdt |
500 pièces
produites |
Le code fabricant se situé en
général derrière le levier de sécurité, au dessus de la plaquette de crosse
gauche. Il peut néanmoins parfois être rencontré sous le sélecteur de tir.
Au
cours du conflit, quelques légères variations de fabrication sont rencontrées
(essentiellement des simplifications).
Elles
portent essentiellement sur la qualité de la finition du PLF lui même, et de
certaines pièces (nature et forme de celles-ci) compte tenu de la pénurie des
matières premières.
Quelques
exemples pour illustrer ces propos:
De
gauche à droite, au fur et à mesure de l'avancement du conflit.
La finition va de l'anodisation noire au bronzage
couleur tabac en passant par le bronzage gris métal.
On notera le changement de la nature de matériau
(notamment pour le sélecteur de canon).
Code fabricant fzs en 1942 et en 1944
Code fabricant Ecko
Sélecteur de canon (L pour Links et R pour Recht).
Ergot d'état de tension du ressort et indicateur de
chargement.
Les
autres pistolets lance-fusée qui ont équipé la Luftwaffe sont, en réalité, des
systèmes de tir chambrés pour les munitions de 26.5 mm.
En
effet, il était nécessaire lors de mission, de pouvoir tirer des artifices de
signalisation depuis son avion sans avoir à ouvrir une trappe ou orifice.
Ainsi, trois firmes de production
sont à l’origine de ses dispositifs. La première d’entre elle est la
firme Hanneman situé à Duren qui fabriqua un signaleur télécommandés chargé
avant l’envol.
Le
second dispositif, assez ingénieux, fut créer par Arado Flugzeugwerke à
Postdam, célèbre ville près de Berlin où fut organisée une conférence en
juillet-août 1945 entre les 3 grands dirigeant (Staline, Churchill et Truman)
afin de décider du sort de l’Allemagne. Celui-ci, placé dans la voilure,
pouvait être chargé de quatre artifices et actionné manuellement, mécaniquement
ou hydrauliquement.
Le
dernier dispositif fut produit à Berlin-Zehlendorf par la firme
Elektromekanik H.List. Également muni d’un magasin de 4 cartouches,
il fut le plus utilisé par la Luftwaffe et pouvait être actionné électriquement
à distance grâce à un clavier de sélection spécialement étudié.
Quelques plans de détail de modèle L:
Modèle L daté 1942 et fabriqué par fzs (Heinrich Krieghoff)
Modèle L non daté fabriqué Ecko
Modèle L daté 1944 et fabriqué par fzs
Modèle L daté 1943 et fabriqué par gpt
Quelques comparaisons:
Quelques 'rares' (vu le nombre fabriqué) modèles fabriqués par Sander (en remerciant encore leurs propriétaires pour les photos fournies)
(Cliquez sur les photos pour les visualiser dans leur format initial)
Modèle avec le n° de série: 290
Modèle avec le n° de série: 355